Le 20 juillet 2024, le journaliste et lanceur d’alerte Mickaelys Kamy Ndiamahazo a publié sur sa page Facebook l’image d’un couple fraîchement marié qui veut se faire photographier dans le parc Miami et à qui il a été demandé de payer une somme de 50 000 MGA en supplément du frais d’accès de 500 MGA par personne.
Cette publication a enregistré 1510 réactions, 288 commentaires et 60 partages dont la plupart des commentaires sont critiques, où les gens contestent le fait d’avoir fait payer le couple pour avoir accès au parc.
Contacté pour s’exprimer à ce propos, Kamy a donné sa version des faits à VaovaoCheck.
« Le fait s’est produit le samedi 20 juillet 2024. Le jeune marié m’a dit qu’un homme coiffé en queue de cheval qui s’est dit directeur marketing du Parc Miami lui a demandé la somme de 50 000 MGA. On lui a aussi dit qu’il faut soumettre une demande préalable adressée au gérant avant de pouvoir prendre des photos dans le parc. Le marié dit avoir refusé de payer et a affirmé qu’il s’agit juste de photos familiales mais pas un lancement de marques et qu’ils ont déjà payé 500 MGA par tête à l’entrée. Il m’a affirmé que, cette même journée, beaucoup d’autres mariés sont venus pour prendre des photos mais il dit ne pas savoir si certains d’entre eux ont payé ou pas », raconte le lanceur d’alerte.
Contacté au téléphone, gérant de Miami, Heritiana Ramanantsoa a expliqué que le 500 MGA est destiné pour l’entretien et le 50 000 MGA est une mesure provisoire c’est-à-dire qu’un photographe professionnel avec un appareil professionnel devra payer cette somme avant de pouvoir faire des photos de mariés. La décision a été adoptée devant le comité de gestion. Il a aussi confirmé que le marié a refusé de payer malgré le fait qu’il savait qu’un communiqué émanant de SENVH précisant cette disposition existait déjà.
Joint au téléphone, Haja Radaoro du SENVH a apporté des explications. « Le but de ces paiements est que dans 10 ou 20 ans, les infrastructures de Miami tiendront toujours et comme toute organisation, il faut payer pour les entretenir. Le jet d’eau, les 145 kiosques sont gratuits mais le parc Miami est payant. Les 500 MGA servira pour l’assainissement. Le shooting est interdit mais il existe déjà une collaboration avec les photographes du bord de la mer. L’usage d’un appareil photo professionnel à des fins commerciales est payant et il faut faire une demande d’autorisation qui sera évaluée au cas par cas en supplément du frais d’accès. Le montant n’est pas encore fixé car le processus de la mise en œuvre de la grille tarifaire est encore en cours de réalisation » précise le responsable.
A propos de la gérance du Miami, le parc est géré par un comité provisoire dont les membres comprennent des représentants du ministère de la nouvelle ville & de l’habitat en tant que maître d’œuvre, de la SMMC (Société de Manutention des Marchandises Conventionnelles) et de la SPAT (Société de Gestion du Port Autonome de Toamasina) pour leurs contributions financières et de la Commune Urbaine de Tamatave qui est la propriétaire du terrain. Une équipe de gérance provisoire a été mise en place en attendant la création d’une société anonyme à participation publique. Les recettes sont versées sur un compte de la SPAT mais dans un sous compte.
Le ministère reconnaît qu’il n’y avait pas assez de communication pour informer le public et a annoncé que tous les services payants vont être affichés avec tous les détails dans l’enceinte du parc Miami.
Conclusion
Oui, il y avait bien une demande de paiement de la somme de 50 000Ar aux mariés qui voulaient faire une photo dans le parc Miami. Le responsable du parc Miami a expliqué l’utilisation de la somme demandée. Il a aussi déclaré que le paiement des 500Ar est affiché sur place et que la communication concernant les 50 000Ar n’a pas été faite et qu’il va le faire incessamment. Les 50 000Ar équivalent au tarif d’un shooting professionnel au parc et tout usage d’appareil et d’équipement de shooting professionnel dans l’enceinte de Miami doit être soumis à une demande déposée au préalable auprès du Comité de Gestion Provisoire dans le but d’évaluer si le shooting en question est à des fins commerciales ou non.